Le SMIC, ou salaire minimum de croissance, est un dispositif qui garantit aux travailleurs percevant les plus bas revenus un montant minimum légal. En France, celui-ci augmente régulièrement en fonction de plusieurs critères. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir comment est calculé le SMIC et quelles sont ses modalités.
Les bases du SMIC : Montant brut et net
Le montant du SMIC diffère selon que l’on parle d’un montant brut ou d’un montant net. Le montant brut correspond au salaire avant que les charges sociales obligatoires ne soient déduites, tandis que le montant net représente la somme réellement perçue par le salarié après ces prélèvements. Il convient donc de distinguer ces deux notions pour bien appréhender leurs différences.
L’étape préliminaire du calcul du smic consiste à déterminer son montant brut. Celui-ci évolue chaque année en fonctions de différents indices que nous verrons par la suite. Cette évolution concerne tous les contrats de travail, qu’ils soient à temps plein ou à temps partiel, en CDI ou en CDD.
Une fois le montant brut défini, il est possible d’établir le montant net en retranchant les charges sociales patronales et salariales dues. A noter que ces cotisations varient selon la situation du travailleur (régime général, fonction publique, etc.), ainsi que selon les éventuelles exonérations dont il peut bénéficier. Le montant net sera donc différent pour chaque salarié en fonction de sa situation.
Revalorisation du SMIC : la méthodologie
La revalorisation du SMIC n’est pas un processus anodin et dépend d’un certain nombre de facteurs. En effet, pour calculer le nouveau montant du SMIC, plusieurs éléments sont pris en compte :
L’inflation et le pouvoir d’achat
Le premier de ces éléments est l’inflation qui rend compte de l’évolution des prix à la consommation sur une période donnée. Elle se mesure grâce à l’IPC (Indice des Prix à la Consommation) publié par l’INSEE. Plus précisément, c’est l’inflation subie par les ménages du premier quintile de la distribution des niveaux de vie qui est observée.
Le second critère concerne le pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et employés (SHBOE). Cette valeur est obtenue en comparant l’évolution des salaires avec celle des prix, afin d’évaluer combien un travailleur peut acheter avec son revenu. La progression du SHBOE est également mesurée par l’INSEE.
Un mécanisme automatique de revalorisation
En fonction des variations constatées pour ces deux indicateurs, le SMIC sera automatiquement revalorisé au 1er janvier de l’année suivante. Concrètement, le montant du SMIC brut sera ajusté pour garantir :
– Une hausse au moins égale à la croissance de l’IPC constatée sur les douze derniers mois pour les ménages du premier quintile ;
– Une augmentation de 50 % de la progression du SHBOE constatée sur la même période.
Ainsi, le calcul du SMIC tient compte à la fois des besoins des travailleurs les plus modestes et de l’évolution globale des salaires. Il s’agit donc d’un dispositif qui vise à préserver le pouvoir d’achat des travailleurs percevant les revenus les plus faibles, tout en garantissant la compétitivité des entreprises sur le long terme.
Les exceptions au calcul conventionnel du SMIC
Enfin, il convient de préciser que certaines situations peuvent donner lieu à un calcul différent du SMIC. Parmi elles :
Le SMIC horaire majoré
Pour certains métiers spécifiques ou des conditions particulières de travail (travail de nuit, travail du dimanche, etc.), le SMIC peut être majoré jusqu’à un certain pourcentage qui varie en fonction des conventions collectives. La prise en compte de ces exceptions permet de compenser les contraintes imposées aux salariés.
Les avantages en nature
Si le salarié bénéficie d’avantages en nature tels que la fourniture de nourriture ou d’un logement par l’employeur, leur valeur doit être ajoutée au salaire pour déterminer si le montant total perçu est supérieur ou égal au SMIC.
Les jeunes travailleurs et apprentis
Pour les jeunes de moins de 18 ans, le SMIC peut être réduit jusqu’à un certain pourcentage. De même, les contrats d’apprentissage font l’objet d’un dispositif particulier qui prend en compte différents critères tels que l’âge du jeune, sa progression dans la formation ou encore la durée du contrat.</